Le CREDIR est le centre résidentiel de prévention de l’épuisement et de burnout pour tous professionnels. Il agit également en entreprise afin d’y déployer la QVG.
QVG, un concept introduit en 2018
Depuis 2013, le CREDIR accueille chaque mois dans son centre résidentiel des professionnels qui traversent une période de transition délicate : restructuration, perte d’emploi, divorce, maladie grave, burn-out, etc. Le CREDIR a reproduit le fonctionnement des centres qui accueillent des sportifs de haut niveau en cours de carrière, après des blessures ou des échecs, comme le fait l’INSEP à Paris.
Ces professionnels, de tous métiers, sont souvent épuisés. Cet épuisement n’est jamais exclusivement professionnel ou personnel, car c’est un déséquilibre prolongé entre dépense et récupération d’énergie. La dépense est professionnelle et personnelle. La récupération est essentiellement personnelle, via le sommeil et l’hygiène de vie. Cela n’a donc pas vraiment de sens de parler d’épuisement professionnel.
Ayant souvent reçu des professionnels en méforme alors qu’ils vivent dans un environnement professionnel épanouissant, il est apparu aux équipes du CREDIR que la Qualité de Vie au Travail (QVT) ne suffit pas. L’équation de la Qualité de Vie Globale est née pour insister sur les 3 facteurs à optimiser :
- La Santé (si souvent négligée par les professionnels qui ne dorment plus assez et qui négligent leur suivi médical)
- La Qualité de Vie au Travail, qui va bien au-delà des beaux open-spaces et des pratiques conviviales. Le surtravail et le sens de la mission ont souvent plus d’importance que les conditions matérielles.
- La Qualité de Vie Hors Travail, car on oublie de plus en plus de récupérer et de se mettre en pause, face à des vies personnelles et familiales de plus en plus complexes.
La pandémie a changé la donne
Si certains managers étaient restés figés sur le concept du non-mélange entre la vie professionnelle et la vie personnelle, ils ont changé d’avis en 2020… Ils voient que, dans une même équipe, il peut y avoir des personnes qui vont bien et d’autres qui vont mal, alors qu’elles vivent des conditions d’exercice professionnel très similaire. Les études de l’Observatoire de Recherche du CREDIR ont montré clairement que certaines catégories avaient des vies tellement plus complexes que d’autres. Avoir des enfants à charge au temps de la COVID, qu’ils soient petits ou étudiants, est une complexité supplémentaire au quotidien.
Le poison #LES (Lassitude Epuisement Solitude)
Face aux drames observés (suicides, incidents cardiovasculaires) et à l’afflux d’articles sur la crise psychologique induite par la pandémie, les chercheurs du CREDIR ont mis en avant que les plus fragiles cumulent en général la Solitude, l’Epuisement et la Lassitude. Face à des problématiques en apparence assez mineures, c’est une goutte d’eau qui fait déborder le vase et peut mettre la vie en danger.
Optimiser sa vie avec la QVG
Cette pandémie nous a rendu tellement dépendants de règles que nous ne maitrisons pas : plus le droit d’aller au bureau, plus le droit de rencontrer des amis, plus le droit de vivre des passions culturelles ou sportives, etc.
Pour tenir, la Santé est notre capital le plus précieux, et le 1er rempart avec le sommeil (8 heures par nuit), le suivi médical (1 fois par an) et la pratique de l’exercice physique (3 fois par semaine). Une étude américaine a montré que les dépressions ont été beaucoup moins fréquentes dans un groupe d’étudiants qui s’oxygénaient 30’ par jour.
Ensuite, la QVT, dans ce contexte de séparation sociale, a mis davantage en avant le concept de bientraitance. On peut stimuler les hormones du bonheur chez soi et chez les autres.
Enfin la QVHT nécessite de revisiter son équilibre de vie en prenant conscience qu’il faut se donner des moments réguliers de break, pas seulement par rapport à l’activité professionnelle, mais aussi par rapport à la dictature des engagements trop nombreux et de l’addiction numérique. Le corps humain, et surtout le cerveau, doivent être débranchés régulièrement pour conserver la capacité à donner le meilleur.
Rien ne sera jamais comme avant
Avec des dizaines de contacts tous les jours dans les entreprises (ateliers en visio, appels sur la hotline, etc.) le CREDIR prédit que rien ne sera plus comme avant. Cette longue pandémie a changé en profondeur nos visions sur la vie professionnelle (télétravail, politiques de déplacements, loyauté à l’employeur, etc.)
Les acteurs et les penseurs des Ressources Humaines ont bien du travail à accomplir dans les prochains mois pour construire un monde post pandémie où la recherche d’un bonheur individuel ne se traduira pas par une minimisation du collectif dans l’entreprise.
Pour en savoir plus sur le CREDIR : https://www.credir.org/